Formation en sciences paramédicales : « Le Sénégal est le dernier de la classe » (Meïssa Diouf)


L'alerte est donnée par le collectif des enseignants des écoles publiques de  formation en santé. En conférence de presse, le porte-parole dudit collectif, Meïssa Diouf, interpelle les autorités sanitaires sur la nécessité d'apporter des réformes structurelles dans la formation paramédicale.

"On ne peut pas avoir un système de santé résilient si nous n'avons pas des ressources humaines de qualité. Aujourd'hui la demande de santé a évolué, et nous pensons qu'en tant que formateur nous devons adopter l'offre de soins à la demande de soins. C'est ce que l'organisation Ouest africaine a compris depuis plus de dix ans en incitant les États membres à  harmoniser les curricula de formation, à  relever le niveau de recrutement des paramédicaux au Baccalauréat", a souligné souligne Meïssa Diouf.

Cependant, le porte-parole du collectif  regrette que le Sénégal tarde toujours à se mettre à jour par rapport à cette volonté de l'instance sous régionale.

"Nous sommes au regret de constater que tous les États membres de l'instance sous régionale ont appliqué ces réformes, sauf le Sénégal. Et nous, en tant que formateurs, on se pose la question de savoir, pourquoi le Sénégal qui était jadis était un hub dans la formation en sciences paramédicales et sociales, est aujourd'hui le dernier de la classe. Aujourd'hui nos établissements ne sont plus attractifs parce que les étrangers qui venaient étudier chez nous considèrent qu’aujourd'hui étudier au Sénégal est une perte de temps. Parce que tous les pays sont aux normes communautaires sauf le Sénégal", regrette toujours le porte-parole qui invite la tutelle à sévir. 

Le collectif compte déposer une autorisation de sit in devant le ministère de la santé et de l'action sociale dès la semaine prochaine...
Vendredi 28 Août 2020




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